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Accidents

by Skinsitive

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1.
Collisions 01:46
Restez, partez, revenez Restez, partez, revenez Mais surtout ne tardez pas Accidentés Toujours accidentés Nos départs précipités Et Nos colliers De Collisions Dansent les nymphes Dansent les limbes S’élancent nos coeurs et nos rancoeurs Des erreurs, Des terreurs nocturnes Des élans taciturnes Docteur n’avez vous donc pas peur de mon musée des horreurs Tu me dis t’es pas toi Non j’suis pas moi J’ai l’embarras du choix
2.
Te voilà enfin finir ce que nous avions commencé, Tu ne veux pas savoir ce qu’il y a de caché dans mon placard. Des squelettes en proie à leurs rêves déchus, Des galaxies noires sans étoiles, des planètes sans femmes Amor, souviens-toi de notre mise à mort Amor, rappelle-toi de nos combats de chiens enragés, de nos pitbulls scintillants et vermeilles On abat bien les chevaux alors pourquoi n’irait-on pas achever notre amour chienne ? Nous avions lutté, oui, nous avions lutté les genoux brisés et les poignets foulés Tu étais ma bataille sacrée, ma victoire, mon échec
 L’éclat divin de ce qui m’échappait au quotidien. Tu étais à la fois le coeur et la rancoeur
 Tu te faufilais entre veines et artères 
Tu te figeais là, dans le creux de mes nerfs
 Tu étais, tu étais … Mon remède, mon cancer 
Ma tumeur assassine, mon naufrage fantastique Tu étais mon salut, mon phoenix 
Tu étais mon amie, mon amour et bien plus encore Les putains seront les reines de demain
 Crimes et trahisons seront les remèdes contre la saison des pluies Et nous prierons au nom du père, du fils et des interstices Le vide est roi alors, longue vie au roi et longue vie à toi, Toi, te voilà enfin Finir.
3.
Tes silences hors pair Et ma science des nerfs On sait bien y faire En ces jours amers Je tresse mes torts En un bracelet d’or Et moi avec mon grand chien noir j’attends ton retour comme on attend le printemps un mois de décembre et Dieu n’est jamais très loin Toi mon amazone De l’ozone mise à l’amande Aux eaux mises à l’amiante Quand viendra la fin des temps ? Piquée au nerf médian J’escorte nos esclandres elles s’emportent Souvent même nous ressemblent (...) A Stockholm, Mes phalanges dansent sur ton dos un tango du diable, C’est encore Stendhal qui nous colle à la peau Tel un tapis de paille qu’on secoue à la fenêtre Je crache mes rengaines Il neige là où se taillent les haies Là, où se cisaillent les promesses (...) Et moi avec mon grand chien noir Avec mon grand chien noir Et moi avec mon grand chien noir j’attends ton retour et Dieu n’est jamais très loin en tout cas bien moins que toi en tout cas bien moins que toi.
4.
Les sirènes bleues sifflent leur plainte brumeuse Des néons vaporeux se révèlent sous les phares Nos silhouettes électriques avalées par le blizzard S'avancent, hagardes, sur la banquise soyeuse Sur la voie rapide, se dessinent nos balafres Derrière-nous défilent tous nos massacres Et s'élancent sur les bornes d'arrêt d’urgence L'odeur âcre de nos ex camarades Froid sibérien, vide sidéral et moi sidérée 
Par la beauté de nos corps autrefois encastrés Nous étions des épaves échouées, glacées, oubliées des terres acides, dévorées par le rien Oh ma chair, chère amie
 Tu n'imagines même pas 
Ce que les volcans ressentent après l'éruption J'entends l'écho de nos vacarmes Résonner au loin
 Et s'élever encore une fois
 Les rayons mauves de nos aubes Derrière les cloisons s'éveillent les nerfs 
Et filent à l'horizon les saisons vermeilles et amères On s'est lues on s'est liées, on s'est déliées puis on s'est défilées Toujours entre les lignes et vers les points de fuite Sous ma peau s'impriment les mots Que je n'ai su te dire à voix haute Nous étions les moins que zéros
 Et nous brûlions par tous les pores Alors, à l'usure, on couchait avec l'ennemi
 Tandis que fleurissaient les arbres sur les points de suture
 Et lorsque le ciel s'enfonçait et que la tempête s'annonçait 
On criait gloire aux lâches, gloire aux traitres
 Gloire à nous, soldats déserteurs qui, 
Parmi les tournesols, demandions grâce au soleil assassin. Tu n’imagines même pas, non… Tu n’imagines même pas Tu n’imagines pas (…) Car t’es toujours Entre les lignes et vers les points de fuite Tu es toujours Entre les lignes Et vers les Points De Fuite.
5.
C’est un matin d’juillet Que je reçois sa lettre A la sorcière aux bas violets J’me lève et cède Comme une envie de pisser A son courrier au parfum de coton brûlé Les stores sont fermés Et pourtant perce à travers Un soleil Sanglant Je sens sur sa prose Comme un feu d’forêt Alors je sors la lance Et crache notre essence J’me sers Direct A la fontaine oh ma chère Chair amie, Toi l’indécise Insaisissable Notre célérité L’invariance du temps Avec tendresse Je t’attends Rien ne presse C’est un dimanche matin Sur le déclin On sent d’ici l’odeur Des voisins Les stores sont fermés Et pourtant Le soleil lèche mes orteils Je reçois Enfin Son appel "Mais qu’est ce que t’attends pour m’emmener faire un tour ? Silencieuse, tu conduiras, 
Et puis moi, moi je ferai la conversation Jusqu’à la prochaine station" Allez, Sème La gangraine et Fais cracher le diesel (..) Oh ma chère Chair amie Notre spectre humide S’illumine à l’aube Oh ma chère Chair amie Nos electrons libres Irradient à l’aube Let’s take a last ride ! (...)
6.
Sans drame La tendresse s’installe Tant bien que mal, Sandra, la tempête d’or, scintillante de mes ténèbres funestes Sans drame Ses yeux noirs se font la malle Et je la vois sourire à demi mot Sandra, elle s’ennuie et s’enfuit souvent Entre deux mégots Sans drame En tête à tête Mon sommeil se soustrait à nos soleils obsolètes Sandra De dividende en division sans hésitation Laisse-moi donc l’addition Et même, et surtout, si elle est salée Et même, et surtout, si on s’laisse aller Sans drame mes pupilles se dilatent et mes synapses collapsent de ses chevilles à ces bas Sandra tous les soirs un soldat Se glisse sous ses draps Sans drame, Au printemps Le coeur combat mais cède toujours Au chant des cigales Sandra Mes poings ruissellent de sang et A l’aube, Sandra, cordiale, m’envoie encore dans les cordes J’ai l’âme sur les braises… Pour le pire comme pour le meilleur Haut les coeurs Pendez les courts Au bûcher nos corps affamés D’affinité en infinité D’infinité en affinité D’affinité en infinité D’infinité en affinité hé hé hé (…)
7.
Trace 06:27
Au bord des routes dorées
 Des fourmis s’agitent et frémissent sur des corps cuivrés A l’horizon, nos visages brûlés par l’été
 Se dessinent en slow, slow motion Je ne reconnais plus les oiseaux dressés là haut, au sommet des tours, 
Ils s’avancent 
Et s’étirent … Des rubans flottent autour des ambulances. Tandis que sur la piste en contrebas,
 Des auréoles se forment, 
Sous les uniformes Des clowns. Du haut des arènes
 Des relents de sueur, de sang, de semence Les pouces se dressent
 Les voix du peuple s’élèvent en un seul choeur... Facierum Liber Steve Job, Status Quo, Hallelujah. Hallelujah à nos maitres
 Hallelujah à toi, chienne savante
 Aux tours de passes et d’impasses 
Plus aucune rue étroite ne peut feindre ton ombre Les murs vacillent, les coeurs oscillent S’inscrivent dans les briques
 Les cris, 
Et les crimes de la nuit. L’importance ou bien plutôt... L’impotence d’être constant Et d’être toujours et encore En ligne de front. Ceux qui méritent de crever sont toujours les derniers, alors on pourrait sonder les âmes et songer aux armes Sonder les âmes et songer aux armes Sur les planches inondées 
Crachent les poupées de chiffons Leur vérité loin de tout soupçon Là voilà qui passe, repasse pour finalement me repousser Lorsque la raison la frappe à nouveau alors, J‘me tiens à carreaux, Tant qu’il est encore temps. Et tant pis pour les autres Et tant pis pour les hôtes. Je te tire, je m’étire toujours un peu plus bas J’essaie , j’essuie, je suis comme je fuis Mea culpa, erratum, infinita infinitae 
Et par où je commence et par où toi tu finis 
Et par où je commence et par où toi tu finis. P’t’être bien qu’oui ou alors p’t’être bien qu’non Mais pas ce soir, demain. Ouais, demain c’est bien. 
Demain c’est bien … Sévir sur l’ami, servir l’ennemi 
Coeur meurtri, estomac en naufrage Tangue et danse sur l’océan ivre Notre symphonie de l’éther et du vide Nos trous noirs, nos bouches cousues, notre deus ex machina, Nous avons dérapé, nous avons déparé, nous avons réparé Nos genoux écorchés de pèlerins égarés Nous voilà enfin réunies, sans les mains et sans lendemain, Nous voilà enfin réunies, à notre point de fuite. (...) Artères saignent à chaque extrémité 
On dressera nos têtes sur des pics acérés On vantera l’indicible, on vendra l’invisible On couchera sur des routes accidentées Encore
 Ouais, et encore 
Et puis pourquoi pas d’abord ?
 On pourrait tromper la mort.

 Ouais...
On pourrait tromper la mort. Crois-en moi comme tu croits en moi Tes feuilles écarlates éclatent et éclosent en moi Tu prends racine J’extirpe mon exquise J’étire ton souvenir J’expire Ta trace.
8.
Encore une nuit blanche à faire rougir les murs 
J’ai les articulations qui perdent le Nord L’orage éclate dans ton regard amer Je jette une encre sur nos terres en jachères Et tu sais l’amour est une chienne de l’enfer elle attrape ton sexe entre ses mâchoires de fer et le recrache dans sa gamelle jamais assez pleine des serpents insidieux s’insinuent en silence dans l’essence de nos voeux clouée au sol Je regarde la poutre Et salue en retour Le naufrage des Vautours Jusqu’à la garde, j’enrage Et salue en retour Le naufrage de notre amour On n’se souvient plus du parfum du printemps ni de l’air lourd et épais de l’été les charognards ouvrent leurs ailes et s’écrient voici venir la chute des hirondelles
9.
Les enfants sauvages au comptoir de la soif Se souviennent des plaines noires, calcinées A la mémoire de leurs pères sacrifiés faudra s’tailler des nerfs d’acier Oh l’aura de ton regard Mante religieuse Toi la pieuvre dévorante Pieuse les dimanches On repère tes fidèles Aux lendemains de fête Toi la reine de l’aubaine Coupe les têtes pleines Cesse de chasser les fantômes A coup d’épée dans l’eau Des cousins trop cavaliers Aux lames trop émoussées Des larmes au bout du sabre alors on sabre le sacre Et les moulins se marrent Oh gloire aux héros de la nation Gloire à toi Marie qui canonise ses disciples restons fidèles restons contractuels la rue n’appartient plus aux chiens mais aux putains de chacals au nom du patriarche le jour du glaive est arrivé aux armes citoyennes écorchez pères et frères n’attendez pas qu’ils le fassent à votre place car eux ne se gênent pas à s’tenir en cercle la bite à la main et à cracher sur leurs soeurs Oh toi viens allez viens sois mon naufrage envahis mon épave pille, vole, tue , brûle sans scrupule mon manque cruel de foi allez viens absous moi de ce poids allez viens décloue moi de ma croix allez viens désacre moi de tous ces simulacres allez viens viens célébrer la joie
10.
Peut-être 04:31
De notre raison il ne restera plus rien Seulement les raisins de notre cision Décimons décidons de quels démons sera faite la saison Décibelle tu étais si belle du moins, au fond d’un verre Eh quoi, t’as pas l’air d’aimer mes états d’âme Eh quoi, t’as pas l’air d’aimer mes métastases Apprends à danser sous l’écorce des peupliers Apprends à valser sous les corps décharnés Qui nous regardent, hagards, s’enfoncer dans le faisceau du phare Le vent nous emporte dans sa brise glaciale Et nous recrache comme le coup d’un soir Ou même celui d’un mois Oui, peut-être Comme disait ce bon vieux d’Charlie, sec et sans glaçon P’t’ être bien qu’oui p’t être bien qu’non Ptêtre qu’à force de crier ô Lou, tu frapperas à ma porte J’ai le printemps au bout des poings et je rêve de toi comme tu ne veux pas le savoir Les soirs où tu te refuses à moi, l’or s’infuse Et mes abus m’usent un peu plus Et Une fois de plus Je lutte contre les murs blessure contre fissure Ouais…tu m’connais, tu m’connais si bien Je chasse les tiens pour oublier les miens, 
Tu m’connais si bien. ptêtre bien qu’oui ptêtre bien non Et Ptêtre qu’un jour on s’ra trop vieux pour se prétendre heureux Sacré Buck, sans vergogne et sans glaçon Et même à sec, moi je m’enfonce dans les draps comme dans toi, Concentrée à effacer l’ardoise Tu t’enterres, atterrée, entre les lattes du plancher Je te garde cachée loin des yeux et près du coeur Pt’être bien qu’oui prêtre bien qu’non Ma tendresse, elle, est toujours belle et bien carnivore Allez viens, plante ton sacre païen Tu m’connais si bien j’ai le printemps au bout des poings Pt’être bien qu’oui prêtre bien qu’non Ma tendresse, elle, est toujours belle et bien carnivore Tu m’connais si bien oui j’ai le printemps au bout des poings Pt’être bien qu’oui prêtre bien qu’non Afrique, salue tes défunts de ma part Et rappelle-toi La marche des pachydermes Vers nos amours funéraires Peut-être Peut-être…
11.
Lésions 03:44
Restez, partez, revenez Restez, partez, revenez Mais surtout ne tardez pas De retour sur l’asphalte Des souvenirs colportés Ghost corporation Hantez , entrez, santé ! Hantez, entrez, chantez Les démons sont toujours à nos talons où trainent nos lésions Au-dessus de moi Au-dessus de moi Je te vois , je te vois Au-dessus de toi Je les vois, je les vois Au-dessus d’eux Reculent ceux qui nous ont acculés Ceux qui nous ont enfumés Panse tes plaies et Danse sur les plaines Ne cesse jamais Des embardées Par-dessus des rivages Des visages fêlés , Des virages serrés Des excès de vitesse Des excès d’ivresse Des promesses qu’on oublie Dès les premières pluies Y en aura encore bien des accidents ça, j’le sais bien Peu importe ce qui nous attend N’ayons plus peur de rien.

credits

released April 27, 2021

SKINSITIVE "ACCIDENTS" :

Virginia B. Fernson (textes, musiques, chant, guitare, clavier, samples)
Brouff YM (guitare)
Wince Wraths (basse)
Olivier Hurtu (batterie, percussions)
Axel Chemla (arrangements, clavier, samples)
Samantha Mosca (choeurs)

also

special guests sur "Sans Drame, Sandra" Gabriel Redon (basse) / Etienne Bianchi + Clem X (Shaârghot) sur les choeurs

Enregistré, mixé par ClemX au Studio Bûche Prod
Mastering : Arco Trauma / Kawati Studio

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Skinsitive Paris, France

Fruit d'une union improbable entre Trent Reznor et Pj Harvey qu’auraient bercés les mots tranchants de la littérature underground américaine (Hubert Selby Jr, Lydia Lynch...), Skinsitive est le projet de Virginia B. Fernson, auteur, compositeur et interprète. Après avoir écumé plusieurs scènes en France et sorti un premier EP en Décembre 2010, Skinsitive sort son LP, "Her(tz)oÏn". ... more

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