1. |
Collisions
01:46
|
|||
Restez, partez, revenez
Restez, partez, revenez
Mais surtout ne tardez pas
Accidentés
Toujours accidentés
Nos départs précipités
Et
Nos colliers
De
Collisions
Dansent les nymphes
Dansent les limbes
S’élancent nos coeurs
et nos rancoeurs
Des erreurs,
Des terreurs nocturnes
Des élans taciturnes
Docteur
n’avez vous donc pas peur
de mon musée des horreurs
Tu me dis
t’es pas toi
Non j’suis pas moi
J’ai l’embarras du choix
|
||||
2. |
Cosmos, Cosmea
03:42
|
|||
Te voilà enfin
finir
ce que nous avions commencé,
Tu
ne veux pas savoir
ce qu’il y a de caché
dans mon placard.
Des squelettes en proie
à leurs rêves déchus,
Des galaxies noires sans étoiles,
des planètes sans femmes
Amor, souviens-toi
de notre mise
à
mort
Amor,
rappelle-toi
de nos combats de chiens enragés,
de nos pitbulls scintillants et vermeilles
On abat bien les chevaux
alors pourquoi
n’irait-on pas
achever
notre amour chienne ?
Nous avions lutté, oui,
nous avions lutté
les genoux brisés et les poignets foulés
Tu étais ma bataille sacrée, ma victoire, mon échec
L’éclat divin
de ce qui m’échappait
au quotidien.
Tu étais
à la fois
le coeur
et la rancoeur
Tu te faufilais entre veines et artères
Tu te figeais là,
dans le creux de mes nerfs
Tu étais, tu étais …
Mon remède, mon cancer
Ma tumeur assassine, mon naufrage fantastique Tu étais mon salut, mon phoenix
Tu étais mon amie, mon amour
et bien plus encore
Les putains seront les reines de demain
Crimes et trahisons
seront les remèdes
contre la saison des pluies
Et nous prierons au nom du père, du fils et des interstices
Le vide est roi alors,
longue vie au roi
et longue vie à toi,
Toi, te voilà enfin
Finir.
|
||||
3. |
Mon Grand Chien Noir
04:24
|
|||
Tes silences hors pair
Et ma science des nerfs
On sait bien y faire
En ces jours amers
Je tresse mes torts
En un bracelet d’or
Et moi avec mon grand chien noir
j’attends ton retour
comme on attend le printemps un mois de décembre
et Dieu n’est jamais très loin
Toi mon amazone
De l’ozone mise à l’amande
Aux eaux mises à l’amiante
Quand viendra la fin des temps ?
Piquée au nerf médian
J’escorte nos esclandres
elles s’emportent
Souvent même
nous ressemblent
(...)
A Stockholm,
Mes phalanges dansent sur ton dos
un tango du diable,
C’est encore
Stendhal qui nous colle à la peau
Tel un tapis de paille
qu’on secoue à la fenêtre
Je crache mes rengaines
Il neige là où se taillent les haies
Là, où se cisaillent les promesses
(...)
Et moi avec mon grand chien noir
Avec mon grand chien noir
Et moi avec mon grand chien noir
j’attends ton retour
et Dieu n’est jamais très loin
en tout cas bien moins que toi
en tout cas bien moins que toi.
|
||||
4. |
Point de Fuite
06:10
|
|||
Les sirènes bleues sifflent leur plainte brumeuse Des néons vaporeux se révèlent sous les phares Nos silhouettes électriques avalées par le blizzard S'avancent, hagardes, sur la banquise soyeuse
Sur la voie rapide, se dessinent nos balafres Derrière-nous défilent tous nos massacres Et s'élancent sur les bornes d'arrêt d’urgence L'odeur âcre de nos ex camarades
Froid sibérien, vide sidéral et moi sidérée
Par la beauté de nos corps
autrefois encastrés
Nous étions des épaves
échouées, glacées, oubliées
des terres acides,
dévorées par le rien
Oh ma chair, chère amie
Tu n'imagines même pas
Ce que les volcans ressentent après l'éruption J'entends l'écho de nos vacarmes Résonner au loin
Et s'élever encore une fois
Les rayons mauves de nos aubes
Derrière les cloisons s'éveillent les nerfs
Et filent à l'horizon les saisons vermeilles et amères On s'est lues on s'est liées, on s'est déliées
puis on s'est défilées
Toujours entre les lignes et vers les points de fuite
Sous ma peau s'impriment les mots Que je n'ai su te dire à voix haute Nous étions les moins que zéros
Et nous brûlions par tous les pores
Alors, à l'usure, on couchait avec l'ennemi
Tandis que fleurissaient les arbres
sur les points de suture
Et lorsque le ciel s'enfonçait et que la tempête s'annonçait
On criait gloire aux lâches, gloire aux traitres
Gloire à nous, soldats déserteurs qui,
Parmi les tournesols, demandions grâce au soleil assassin.
Tu n’imagines même pas, non…
Tu n’imagines même pas
Tu n’imagines pas
(…)
Car t’es toujours
Entre les lignes et vers les points de fuite
Tu es toujours
Entre les lignes
Et vers les
Points
De
Fuite.
|
||||
5. |
Rien Ne Presse
04:48
|
|||
C’est un matin d’juillet
Que je reçois sa lettre
A la sorcière
aux bas violets
J’me lève et cède
Comme une envie de pisser
A son courrier
au parfum
de coton brûlé
Les stores sont fermés
Et pourtant perce à travers
Un soleil
Sanglant
Je sens sur sa prose
Comme un feu d’forêt
Alors je sors
la lance
Et crache notre essence
J’me sers
Direct
A la fontaine
oh ma chère
Chair amie,
Toi l’indécise
Insaisissable
Notre célérité
L’invariance du temps
Avec tendresse
Je t’attends
Rien ne presse
C’est un dimanche matin
Sur le déclin
On sent d’ici l’odeur
Des voisins
Les stores sont fermés
Et pourtant
Le soleil lèche mes orteils
Je reçois
Enfin
Son appel
"Mais qu’est ce que t’attends pour m’emmener faire un tour ?
Silencieuse, tu conduiras,
Et puis moi, moi je ferai la conversation
Jusqu’à la prochaine station"
Allez,
Sème
La gangraine et
Fais cracher le diesel
(..)
Oh ma chère
Chair amie
Notre spectre humide
S’illumine à l’aube
Oh ma chère
Chair amie
Nos electrons libres
Irradient à l’aube
Let’s take a last ride !
(...)
|
||||
6. |
Sans drame, Sandra
04:16
|
|||
Sans drame
La tendresse s’installe
Tant bien que mal,
Sandra, la tempête d’or, scintillante de
mes ténèbres funestes
Sans drame
Ses yeux noirs se font la malle
Et je la vois sourire à demi mot
Sandra, elle s’ennuie et s’enfuit souvent
Entre deux mégots
Sans drame
En tête à tête
Mon sommeil se soustrait
à nos soleils
obsolètes
Sandra
De dividende en division
sans hésitation
Laisse-moi donc l’addition
Et même, et surtout, si elle est salée
Et même, et surtout, si on s’laisse aller
Sans drame
mes pupilles se dilatent
et mes synapses collapsent
de ses chevilles à ces bas
Sandra
tous les soirs
un soldat
Se glisse sous ses draps
Sans drame,
Au printemps
Le coeur combat
mais cède toujours
Au chant des cigales
Sandra
Mes poings ruissellent de sang et
A l’aube, Sandra, cordiale, m’envoie encore
dans les cordes
J’ai l’âme sur les braises…
Pour le pire comme pour le meilleur
Haut les coeurs
Pendez les courts
Au bûcher
nos corps affamés
D’affinité en infinité
D’infinité en affinité
D’affinité en infinité
D’infinité en affinité
hé hé hé (…)
|
||||
7. |
Trace
06:27
|
|||
Au bord des routes dorées
Des fourmis s’agitent et frémissent sur des corps cuivrés
A l’horizon, nos visages brûlés par l’été
Se dessinent en slow, slow motion
Je ne reconnais plus les oiseaux dressés là haut,
au sommet des tours,
Ils s’avancent
Et s’étirent …
Des rubans flottent autour des ambulances.
Tandis que sur la piste en contrebas,
Des auréoles se forment,
Sous les uniformes
Des clowns.
Du haut des arènes
Des relents de sueur, de sang, de semence
Les pouces se dressent
Les voix du peuple s’élèvent en un seul choeur...
Facierum Liber
Steve Job, Status Quo, Hallelujah.
Hallelujah à nos maitres
Hallelujah à toi, chienne savante
Aux tours de passes et d’impasses
Plus aucune rue étroite ne peut feindre ton ombre
Les murs vacillent, les coeurs oscillent
S’inscrivent dans les briques
Les cris,
Et les crimes de la nuit.
L’importance ou bien plutôt...
L’impotence d’être constant
Et d’être toujours et encore
En ligne de front.
Ceux qui méritent de crever sont toujours les derniers,
alors on pourrait
sonder les âmes et songer aux armes
Sonder les âmes et songer aux armes
Sur les planches inondées
Crachent les poupées de chiffons
Leur vérité loin de tout soupçon
Là voilà qui passe, repasse pour finalement me repousser
Lorsque la raison la frappe à nouveau alors,
J‘me tiens à carreaux,
Tant qu’il est encore temps.
Et tant pis pour les autres
Et tant pis pour les hôtes.
Je te tire, je m’étire toujours un peu plus bas
J’essaie , j’essuie, je suis comme je fuis
Mea culpa, erratum, infinita infinitae
Et par où je commence et par où toi tu finis
Et par où je commence
et par où toi tu finis.
P’t’être bien qu’oui ou alors p’t’être bien qu’non
Mais pas ce soir, demain.
Ouais, demain c’est bien.
Demain c’est bien …
Sévir sur l’ami, servir l’ennemi
Coeur meurtri, estomac en naufrage
Tangue et danse sur l’océan ivre
Notre symphonie de l’éther et du vide
Nos trous noirs, nos bouches cousues, notre deus ex machina,
Nous avons dérapé, nous avons déparé, nous avons réparé
Nos genoux écorchés de pèlerins égarés
Nous voilà enfin réunies, sans les mains et sans lendemain,
Nous voilà enfin réunies, à notre point de fuite.
(...)
Artères saignent à chaque extrémité
On dressera nos têtes sur des pics acérés
On vantera l’indicible, on vendra l’invisible
On couchera sur des routes accidentées
Encore
Ouais, et encore
Et puis pourquoi pas d’abord ?
On pourrait tromper la mort.
Ouais...
On pourrait tromper la mort.
Crois-en moi comme tu croits en moi
Tes feuilles écarlates éclatent et éclosent en moi
Tu prends racine
J’extirpe mon exquise
J’étire ton souvenir
J’expire
Ta trace.
|
||||
8. |
Le Sacre (part 1)
01:52
|
|||
Encore une nuit blanche
à faire rougir les murs
J’ai les articulations qui perdent le Nord
L’orage éclate dans ton regard amer
Je jette une encre sur nos terres
en jachères
Et tu sais
l’amour est une chienne de l’enfer
elle attrape ton sexe entre ses mâchoires de fer
et le recrache dans sa gamelle jamais assez pleine
des serpents insidieux
s’insinuent
en silence dans l’essence de nos voeux
clouée au sol
Je regarde la poutre
Et salue en retour
Le naufrage des
Vautours
Jusqu’à la garde, j’enrage
Et salue en retour
Le naufrage de notre
amour
On n’se souvient plus du parfum du printemps
ni de l’air lourd et épais de l’été
les charognards ouvrent leurs ailes et s’écrient
voici venir la chute des hirondelles
|
||||
9. |
Le Sacre (part 2)
02:42
|
|||
Les enfants sauvages
au comptoir
de la soif
Se souviennent des plaines
noires, calcinées
A
la mémoire
de leurs pères sacrifiés
faudra s’tailler
des nerfs
d’acier
Oh l’aura de ton regard
Mante religieuse
Toi la pieuvre dévorante
Pieuse les dimanches
On repère tes fidèles
Aux lendemains de fête
Toi la reine de l’aubaine
Coupe les têtes pleines
Cesse de chasser les fantômes
A coup d’épée dans l’eau
Des cousins trop cavaliers
Aux lames trop émoussées
Des larmes au bout du sabre
alors on sabre le sacre
Et les moulins se marrent
Oh gloire aux héros de la nation
Gloire à toi Marie
qui canonise ses disciples
restons fidèles
restons contractuels
la rue n’appartient plus aux chiens
mais aux putains de chacals
au nom du patriarche
le jour du glaive est arrivé
aux armes citoyennes
écorchez pères et frères
n’attendez pas qu’ils le fassent à votre place
car eux ne se gênent pas
à s’tenir en cercle la bite à la main
et à cracher sur leurs soeurs
Oh toi viens
allez viens
sois mon naufrage
envahis mon épave
pille, vole, tue , brûle
sans scrupule
mon manque cruel
de foi
allez viens
absous moi
de ce poids
allez viens
décloue moi
de ma croix
allez viens
désacre moi
de tous ces
simulacres
allez viens
viens
célébrer la joie
|
||||
10. |
Peut-être
04:31
|
|||
De notre raison il ne restera plus rien
Seulement les raisins de notre cision
Décimons décidons de quels démons sera faite la saison
Décibelle tu étais si belle du moins, au fond d’un verre
Eh quoi, t’as pas l’air d’aimer mes états d’âme
Eh quoi, t’as pas l’air d’aimer mes métastases
Apprends à danser sous l’écorce des peupliers
Apprends à valser sous les corps décharnés
Qui nous regardent, hagards, s’enfoncer dans le faisceau du phare
Le vent nous emporte dans sa brise glaciale
Et nous recrache comme le coup d’un soir
Ou même celui d’un mois
Oui, peut-être
Comme disait ce bon vieux d’Charlie, sec et sans glaçon
P’t’ être bien qu’oui p’t être bien qu’non
Ptêtre qu’à force de crier
ô Lou, tu frapperas à ma porte
J’ai le printemps au bout des poings
et je rêve de toi comme tu ne veux pas le savoir
Les soirs où tu te refuses à moi, l’or s’infuse
Et mes abus m’usent un peu plus
Et Une fois de plus
Je lutte contre les murs
blessure contre fissure
Ouais…tu m’connais, tu m’connais si bien
Je chasse les tiens pour oublier les miens,
Tu m’connais si bien.
ptêtre bien qu’oui ptêtre bien non
Et Ptêtre qu’un jour on s’ra trop vieux pour se prétendre heureux
Sacré Buck, sans vergogne et sans glaçon
Et même à sec, moi je m’enfonce dans les draps comme dans toi,
Concentrée à effacer l’ardoise
Tu t’enterres, atterrée, entre les lattes du plancher
Je te garde cachée loin des yeux et près du coeur
Pt’être bien qu’oui prêtre bien qu’non
Ma tendresse, elle, est toujours belle
et bien carnivore
Allez viens, plante ton sacre païen
Tu m’connais si bien
j’ai le printemps au bout des poings
Pt’être bien qu’oui prêtre bien qu’non
Ma tendresse, elle, est toujours belle et bien carnivore
Tu m’connais si bien oui
j’ai le printemps au bout des poings
Pt’être bien qu’oui prêtre bien qu’non
Afrique, salue tes défunts de ma part
Et rappelle-toi
La marche des pachydermes
Vers nos amours funéraires
Peut-être
Peut-être…
|
||||
11. |
Lésions
03:44
|
|||
Restez, partez, revenez
Restez, partez, revenez
Mais surtout ne tardez pas
De retour sur l’asphalte
Des souvenirs colportés
Ghost corporation
Hantez , entrez, santé !
Hantez, entrez, chantez
Les démons sont toujours à nos talons
où trainent nos lésions
Au-dessus de moi
Au-dessus de moi
Je te vois , je te vois
Au-dessus de toi
Je les vois, je les vois
Au-dessus d’eux
Reculent ceux qui nous ont acculés
Ceux qui nous ont enfumés
Panse tes plaies et
Danse sur les plaines
Ne cesse jamais
Des embardées
Par-dessus des rivages
Des visages fêlés ,
Des virages serrés
Des excès de vitesse
Des excès d’ivresse
Des promesses qu’on oublie
Dès les premières pluies
Y en aura encore bien des accidents
ça, j’le sais bien
Peu importe ce qui nous attend
N’ayons plus peur de rien.
|
Skinsitive Paris, France
Fruit d'une union improbable entre Trent Reznor et Pj Harvey qu’auraient bercés les mots tranchants de la littérature underground américaine (Hubert Selby Jr, Lydia Lynch...), Skinsitive est le projet de Virginia B. Fernson, auteur, compositeur et interprète. Après avoir écumé plusieurs scènes en France et sorti un premier EP en Décembre 2010, Skinsitive sort son LP, "Her(tz)oÏn". ... more
Streaming and Download help
If you like Skinsitive, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp